Pacemaker « baladeur ». Ce terme anglais désigne un changement physiologique – progressif, temporaire et de courte durée – du site de contrôle de l’activation cardiaque [1]. Ces sites de contrôle situés dans le tissu nodal sont appelés des pacemakers physiologiques (cf. Automatisme).
Un rythme baladeur survient à l’occasion d’un changement d’équilibre entre les tonus sympathique et parasympathique (lié par exemple à la respiration, au stress ou à la relaxation lors de l’ECG), sans que la fréquence cardiaque en soit beaucoup modifiée. Il est totalement bénin et aucun traitement n’est nécessaire.
Ce changement progressif entre deux pacemakers physiologiques se produit :
- au sein du nœud sinusal. Dans ce cas, on observe une modification de l’onde P sinusale qui change en DII progressivement ou d’un battement à l’autre, d’une polarité positive à une polarité presque nulle et vice versa [1]. C’est le plus fréquent des wandering pacemaker, visible surtout en cas d’arythmie sinusale respiratoire.
- entre le nœud sinusal et un autre pacemaker accessoire atrial, comme le nœud du sinus coronaire ou le noeud AV. Dans ce cas, on observe une modification progressive de l’onde P en DII, ou d’un battement à l’autre, d’une polarité positive à une polarité négative et vice versa.
- plus rarement – et à la limite de la définition – entre le nœud sinusal et un pacemaker accessoire dont l’accélération de fréquence est secondaire à un hyperautomatisme transitoire. Il s’agit par exemple d’un rythme du sinus coronaire accéléré, d’un rythme idiojonctionnel accéléré et parfois d’un RIVA assez lent. Dans ces cas, on observe la prise de commande du rythme par le pacemaker accessoire plus rapide que le rythme sinusal puis une capture sinusale lorsque le rythme accéléré ralenti.
[1] Surawicz B et Knilans TK. Chou’s electrocardiography in clinical practice. Sinus rhythms. page 327. Ed. Elsevier, 6th édition 2008.