Repolarisation atypique du sujet jeune (juvénile)

Variante normale de repolarisation de l’adulte jeune – plus souvent une femme jeune d’origine africaine (< 30 ans), caractérisée par des ondes T négatives, peu profondes et asymétriques dans le précordium droit [1][2]. Elle s’explique par la persistance d’un axe transverse très postérieur de l’onde T comme on l’observe chez l’enfant lequel présente normalement des ondes T légèrement négatives dans le précordium jusqu’en V3-V4 jusqu’à 14 ans (persistent juvenile T-wave pattern) [3]. Aucune anomalie structurelle du cœur n’est présente [4].

Synonyme : Repolarisation juvénile

Signes ECG

  • L’ECG est normal, mais l’onde T est négative de V1 à V3(V4). Elle est peu profonde, asymétrique avec une pente descendante plus faible que la pente terminale.
  • Les années passant, toutes les ondes T vont se positiver (d’abord, V3 puis V2 puis V1) [3].

La repolarisation atypique peut être une variante ECG de la normale en particulier chez la jeune femme d’origine africaine à condition d’avoir éliminé les diagnostics différentiels cardio-pulmonaires (CIA, maladie pulmonaire, HTAP…) [1][2] (voir aussi ECG et sport).

Diagnostics différentiels

1- Variante normale

Une variante principalement vue chez les sujets d’origine africaine à connaître est l’inversion bénigne de l’onde T ou inversion terminale de l’onde T qui s’observe plutôt chez les sujets masculins d’origine africaine. L’inversion dépasse V3 et s’accompagne d’un discret sus-décalage ascendant de ST [3][4].

2- Variantes pathologiques

  • La cardiomyopathie VD, arythmogène : cette pathologie peut apparaitre chez un jeune adulte. Dans cette pathologie, l’onde T est inversée au delà de V3 et il peut exister d’autres signes comme une onde epsilon (parfois minuscule en V1), une ascension retardée de l’onde S de V1 à V3 …. (cf. Cardiomyopathie VD arythmogène).

 

  • Autres pathologies : la cardiomyopathie hypertrophique, l‘hypertension artérielle pulmonaire, l’hypertrophie ventriculaire droite, des pathologies aiguës (embolie pulmonaire, ischémie, hypokaliémie…) et certaines étiologies spécifiques en Afrique : infectieuses (trypanosomiase, bilharziose…), carentielles (B1) ou secondaires à une anémie chronique (hémoglobinopathie S ou C).

Voir aussi

 

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