Rythme d’échappement qui naît dans le réseau de His-Purkinje en cas de défaillance des pacemakers physiologiques sus-jacents, bloc sino-atrial ou bloc atrioventriculaire complet.
ECG
- Les QRS sont larges, atypiques, lents et plus ou moins réguliers (≤ 35-40/min), d’autant plus larges, atypiques et lents que l’échappement est bas situé.
- L’activité atriale est manquante (bloc sinoatrial), intermittente ou dissociée (bloc intranodal ou bloc infranodal) ou parfois rétrograde.
Les étiologies
- Il faut rechercher en premier une cause réversible comme une ischémie coronaire, une hyperkaliémie ou des médicament(s) chronotropes(s) négatif(s) (bêtabloquants, inhibiteurs calciques, amiodarone, digoxine…), une hypertonie vagale (malaise vagal) ou une hypothermie
- Sinon, une maladie dégénérative de l’automatisme ou de la conduction intracardiaque
Traitement
- Traitement de la cause (Cf. hyperkaliémie, intoxication, hypothermie, infarctus inférieur)
- L’atropine peut améliorer l’automatisme atrial et la conduction intranodale, mais ne peut pas améliorer la conduction intraventriculaire.
- L’isoprénaline ou une catécholamine alpha-bêta (dopamine, adrénaline, noradrénaline) peut accélérer la fréquence d’échappement des pacemakers physiologiques (Cf. Blocs. Traitement en urgence).
- Un entrainement électrosystolique peut être indiqué en urgence selon la tolérance clinique.
Il faut distinguer un échappement ventriculaire (qui survient plutôt en dessous de 40 dépolarisations/mn), d’un échappement jonctionnel avec bloc de branche ou aberration (qui survient plutôt en dessous de 55 dépolarisations/mn) ou d’un rythme idioventriculaire accéléré (≥ 55-100/mn). Fréquences indicatives.
Vidéo YouTube (17 min). P. Taboulet. Rythme d’échappement, rythme accéléré, captures et fusions.