Rythme qui naît des cellules du nœud du sinus coronaire. Ces cellules sont situées près de la veine cave inférieure et peuvent se comporter comme un pacemaker physiologique accessoire (Cf. Automatisme normal). Ce site est particulièrement actif chez certains sujets et n’a pas de valeur pathologique (cf. Rythme accéléré).
Sur l’ECG, l’onde P est négative en DII-DIII-VF et au moins V5-V6, positive ou diphasique en DI-VR et le P-R est plus court que celui du rythme sinusal. En V1, l’onde P est biphasique contrairement au rythme atrial gauche où l’onde P est pointue (positive).
La repolarisation atriale d’une onde P du sinus coronaire, lorsqu’elle est visible, peut simuler un sus-décalage du segment ST en dérivations inférieures. En effet, la repolarisation atriale devient inversée, ascendante et convexe et se prolonge au-delà du QRS. Il est donc possible de confondre cette repolarisation avec un sus-décalage de ST pathologique (Cf. Diagnostic différentiels des infarctus ST+).
Quand le rythme du sinus coronaire alterne avec un rythme sinusal pour une fréquence voisine, cela constitue un exemple de wandering pacemaker.
Diagnostic différentiels
- rythme idio-jonctionnel accéléré (hyperautomatisme normal) avec une onde P rétrograde devant le QRS, mais dans ce cas le PR est < 0,12 sec et le changement brutal de fréquence bien visible. La différence en pratique clinique est minime.
- rythme atrial ectopique (automatisme anormal). L’onde P est négative en DII, le PR est normal en V1 et généralement l’onde P est pathologique ou associée à des signes de cardiopathie (ESA, blocs, séquelles…).