Paralysie sinusale (arrêt sinusal)

Absence totale, temporaire ou permanente, de dépolarisation du nœud sinusal.

Elle se traduit sur l’ECG par :

  • un rythme lent jonctionnel ou ventriculaire (rythme d’échappement) avec absence d’activité atriale (onde P ou fibrillation atriale).
  • une onde P rétrograde à courte distance du QRS est généralement visible si la conduction atrioventriculaire est perméable dans le sens rétrograde et qui témoigne que la maladie concerne l’automatisme sinusal et non pas la conduction vers les ventricules.
  • la “maladie du sinus” alterne bradycardie et tachycardie atriale avec parfois des phases de rythme sinusal normal/lent. Un risque de syncope ou d’accident embolique est à prendre en compte.

Étiologies

  • La plus fréquente est une dysfonction sinusale sévère, souvent favorisée par des médicaments qui dépriment la dépolarisation spontanée du nœud sinusal (amiodarone, bétabloquant, digitalique, inhibiteur calcique).
  • Deux étiologies sont à rechercher en priorité l’hyperkaliémie et l’infarctus/ischémie coronaire en territoire inférieur (voir cas cliniques ci-dessous).

 

On peut différencier, au cours d’une pause sinusale, une paralysie sinusale d’un bloc sino-atrial du 3ème degré par l’intervalle entre deux ondes P. Dans le premier cas, l’intervalle observé durant la pause n’a pas de rapport avec l’intervalle de base ; dans le second, l’intervalle observé est un multiple.

 

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