Conduction inattendue d’un influx dans une région myocardique censée être en période réfractaire. Ce phénomène s’observe lorsqu’un influx prématuré parvient en fin de période de repolarisation d’une cellule excitable, exactement en phase de conduction supernormale* (période extrêmement brève en seconde partie de l’onde T), et qu’il dépolarise à nouveau la cellule. L’influx est alors conduit plus rapidement qu’un influx qui serait tombé en phase de repos normal [1][2][3] [4].
*Durant cette période supernormale, généralement vers la fin de la phase 3 du potentiel d’action, les canaux sodiques voltage-dépendants commencent à se réactiver. Si une impulsion supraventriculaire survient juste avant la repolarisation complète (légèrement avant la phase 4), le potentiel membranaire est suffisamment proche du seuil pour permettre une réactivation partielle des canaux sodiques, améliorant paradoxalement la conduction à travers la branche affectée du faisceau de His [5].
Ce phénomène, bien qu’exceptionnel, fournit de nombreux exemples de conduction cachée [1].

Une conduction supernormale peut s’observer [3] :
- au niveau d’une branche du faisceau de His : il se traduit alors par la disparition transitoire d’un bloc de branche ou par la présence de QRS fins au sein d’une tachycardie supraventriculaire à QRS larges (pseudo-capture, vxqLWB9w).
- au niveau du nœud AV : il se traduit alors par une amélioration inattendue de la conduction AV au cours d’une dissociation AV ou une réponse ventriculaire rapide au cours d’une fibrillation atriale avec préexcitation à période réfractaire longue.
Exemple
Diagnostic différentiel
Aberration intermittente quand l’intervalle R-R diminue (bloc en phase 3) ou reste stable (voir ECG [5]).
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