Une hypertrophie/dilatation de l’oreillette droite (HAD) peut modifier les deux premiers tiers de la dépolarisation atriale (cf. Onde P sinusale).
Définition ECG
Une HAD électrique est définie par une onde P sinusale ample en DII dont l’amplitude est > 2,5 mm (2,5 petits carreaux verticaux ou 0,25 mV). Une positivité initiale proéminente de l’onde P en V1 ou V2 (≥ 1,5 mm ou 0,15 mV) indique aussi l’existence d’une HAD [1].
L’HAD électrique définie ainsi est très mal corrélée (faibles sensibilité/spécificité) avec les données de l’échocardiographie [2] ou de l’IRM [3]. On peut également suspecter une HAD devant des amplitudes moindre de P en DII ou V1, en cas de signes associés comme une onde P pointue, un axe de P dévié à droite (> 70° ou mieux vertical), un aspect qR en V1 ou des critères d’hypertrophie ventriculaire droite [2].
Etiologies
L’existence d’une HAD électrique au côté d’une anomalie des complexes QRS augmente la probabilité de cardiopathie aiguë ou chronique avec hypertrophie ventriculaire droite.
- Une HAD se rencontre de façon typique au cours d’une dyspnée aiguë, d’un cœur pulmonaire aigu ou d’un cœur pulmonaire chronique (voir Emphysème). Pour cette raison, on parle parfois d’onde P pulmonaire. L’amplitude est parfois telle qu’on parle d’onde P « gothique ».
- Une HAD peut se rencontrer également au cours de l’évolution de certaines cardiomyopathies, du rétrécissement mitral ou d’une cardiopathie congénitale.
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