En cas d’occlusion coronaire aiguë, les modifications ECG débutent en général par l’onde T avant d’affecter rapidement le reste du tracé. Le changement est dynamique d’un tracé à l’autre (Cf. ECG en situation ischémique).
- L’onde T “ischémique” acquiert une base élargie, gagne en amplitude et perd sa proportionnalité aux QRS/ondes R et son asymétrie dans plusieurs dérivations concordantes [1] . Elle peut devenir géante ou rester subtile si l’occlusion coronaire est incomplète [3].
- D’autres anomalies peuvent apparaître (sus-décalage du ST, QRS modifiés par l’ischémie, allongement de l’intervalle QT, alternance de l’onde T, onde U ischémique, anomalies du rythme ou de la conduction) et un miroir (onde T inversée) est habituel dans les dérivations opposées.
- Le tracé peut évoluer vers un infarctus ST+ ou régresser spontanément ou sous l’effet de la trinitrine.
Quatre critères réunis (1990) permettent d’affirmer avec une excellente spécificité le caractère ischémique de ces ondes T et d’écarter l’hypothèse d’une variante normale de repolarisation [2]. Il s’agit de :
- ratio d’ascension du point J/amplitude de T > 25%
- ratio d’amplitude de T/amplitude de QRS > 75%
- élévation du point J > 3 mm
- âge > 45 ans
L’indice de Smith est également très utile en territoire antérieur pour distinguer une occlusion coronaire aiguë d’une variante normale de repolarisation ventriculaire (Cf. Indice de Smith).
Cas cliniques et ECG de Steve Smith : voir Onde T ample et Ischémie sous-endocardique.
La suite est réservée aux membres et stagiaires du site.
Connexion | Devenir membre | Devenir stagiaire