Ischémie sous-épicardique

Perfusion myocardique insuffisante de la couche sous-épicardique du myocarde.

Ce terme a été progressivement abandonné (idem pour ischémie sous-endocardique) car la correspondance entre les anomalies ECG et anatomo-patholoqiques sont mauvaises. On parle d’onde T inversée ischémique.

Sur l’ECG, on observe une onde T inversée (ex. ≥ 3 mm) dans plusieurs dérivations contiguës d’un territoire coronaire. Une inversion d’aspect symétrique ou profonde (≥ 10 mm), un aspect diphasique ou une inversion terminale de l’onde T sont particulièrement évocateurs d’ischémie résolutive (et encore davantage en cas d’ondes Q ou de complexes QRS modifiés par l’ischémie, ou de sous-décalage de ST associé).

Une onde T inversée ischémique traduit une ischémie coronaire avec lésion coronaire stable (ex. angor d’effort, anémie aiguë, post opératoire…), instable selon le contexte (ex. Syndrome de Wellens, SCA non ST+, résolutive (onde T de reperfusion), un infarctus ST+ aigu tardif ou une séquelle d’infarctus.

Diagnostics différentiels

Il faut éliminer les (très) nombreuses autres causes d’ondes T inversées : inversion bénigne de l’onde T (adulte jeune, variante de la normale), des anomalies secondaires de la repolarisation, les épanchements péricardiques, le tako-tsubo, l’effet Chatterjee, ondes T cérébrales, le syndrome du QT long…

 

Livre de S. Smith (complet en pdf! ): ECG in acute myocardial infarction