Syndrome de Brugada 3. Dg. différentiels

1 – Les diagnostics différentiels bénins du type 2

  • le bloc de branche droit,
  • certains ECG d’athlètes (avec hypertrophie ventriculaire droite),
  • les morphologies de type pectus excavatum.

 

L’aspect de l’onde r’ et la pente descendante du segment ST en V2 améliorent la reconnaissance d’un ECG Brugada.

  • Si le point J est plus bas que le ST à 80 millisecondes en V1 et V2 (indice Corrado négatif), un diagnostic différentiel doit être évoqué [1].
  • Si la base du triangle tracé à 5 mm de l’onde R’ est < 4 mm, un diagnostic différentiel doit être évoqué

Ces critères sont néanmoins difficiles à utiliser et de performance modérée [6].

 

 

2 – Les phénocopies transitoires [3]

Certains « ECG Brugada » (« phénocopies ») peuvent apparaitre au cours de situations aiguës [4]. Ils peuvent aussi disparaître avec la cause qui l’a induite [5] :

  1. Imprégnation médicamenteuse à dose thérapeutique (certains antiarythmiques, trinitrine, inhibiteurs calciques, psychotropes… : voir liste [8])
  2. Intoxication avec effet stabilisant de membrane bloqueur de canaux sodiques (tricycliques, cocaïne, chloroquine…) [2]

  1. Embolie pulmonaire
  2. Hyperkaliémie (parfois hypokaliémie), hypo- ou hypercalcémie, hypothermie
  3. Infarctus ST+
  4. Myocardite ou contusion myocardique [7]
  5. Défibrillation récente

3 – Cardiomyopathie ventriculaire droite arythmogène (CVDA)

Écarter une CVDA est difficile et nécessite une exploration par imagerie en milieu spécialisé. Un filtre ECG bas inférieur à 0,5 Hz (au lieu des 0,05 Hz recommandés) peut faire apparaitre un Brugada type 2 [1] tandis qu’un filtre haut supérieur à 40 Hz (au lieu de 150 Hz recommandés) peut faire disparaître des fragmentations du QRS (cf. Filtres). La vectocardiographie et la recherche de potentiels ventriculaires tardifs peuvent aider à l’identification du syndrome.

 


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