Tachy. AV 4. Jonctionnelle non réentrante ou ectopique (JET)

Tachycardie atrioventriculaire en rapport avec un hyperautomatisme. Elles appartiennent au sous-groupe des tachycardies supraventriculaires sans réentrée (non-re-entrant junctional tachycardias : ESC 2019 [1]).

Elles correspondent à un rythme idiojonctionnel accéléré dont la fréquence est > 100/min et en partage les causes, la tolérance et, sauf exception, l’absence de traitement spécifique. Les « TJ ectopiques » ou « TJ focales » naissent à la jonction AV ou dans le tronc du faisceau de His (cf. rythme idiojonctionnel accéléré).

Synonymes. Tachycardie jonctionnelle ectopique ou JET pour « junctional ectopic tachycardia » (ou tachycardie nodale automatique).

 

Elles sont rares et méconnues. Elles s’observent physiologiquement chez des sujets jeunes (hyperadrénergie ou fièvre), dans le cadre d’une toxicité médicamenteuse (digitalique ou théophylline), d’une ischémie myocardique ou après chirurgie cardiaque [2]. Certaines formes sont secondaires à une pathologie comme un geste chirurgical (CAV, CIV, aorte, valve aortique).

ECG

L’activité atriale est monomorphe avec un retour à la ligne isoélectrique visible entre deux ondes P (critère majeur). La tachycardie jonctionnelle automatique – tout comme la tachycardie atriale automatique – a souvent un début marqué par une accélération progressive et une fin par une décélération progressive (warm up et cool down).

Les complexes QRS sont généralement fins, avec une fréquence entre 100 et 130/min (rarement plus). L’activation rétrograde des oreillettes en conduction 1/1 est la règle. Une onde P est donc généralement visible soit avant les QRS, soit après les QRS (avec RP < 90 ms) [2]. En électrophysiologie, le potentiel hissien est situé devant chaque QRS avec un intervalle HV normal.

La tachycardie n’est pas sensible aux manœuvres vagales ou à l’adénosine. Elle s’arrête avec la correction du stimulus qui l’a engendré (en général adrénergique).

Diagnostics différentiels

 

Traitement

1. En général, aucun traitement n’est nécessaire, car l’hyperautomatisme diminue avec la disparition de la cause, et un ralentissement de l’automatisme, puis une capture sinusale sont habituels.

2. Certaines JET sont totalement rebelles au traitement pharmacologique et nécessitent une ablation [2]

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