Dérivation V1

Dérivation précordiale unipolaire qui permet l’enregistrement dans un plan horizontal des différences de potentiel entre l’électrode précordiale V1 (posée en parasternal dans le 4e espace intercostal droit) et une électrode (postérieure) obtenue par la combinaison des électrodes des membres.

La dérivation V1 explore

  • les oreillettes (d’abord la droite, puis la gauche)
  • le ventricule droit puis le tiers basal du septum puis la paroi latérale (postérieure) du VG.

Exploration de l’activité atriale

L’aspect normal de l’onde P sinusale en V1 est une brève positivité initiale (oreillette droite), puis une brève négativité finale (oreillette gauche).

V1 révèle souvent mieux qu’ailleurs :

Exploration de l’activité ventriculaire

L’aspect habituel des QRS en V1 est rS : r traduit traduit la dépolarisation septale dont le vecteur moyen électropositif se dirige vers V1 et S, celle de la paroi libre des deux ventricules dont la résultante se dirige vers l’électrode V6 car le ventricule gauche est plus gros (cf. Activation électrique des ventricules).

  • une onde q est anormale en V1. Elle constitue un signe d’hypertrophie VD sévère et une onde Q en V1-V2 un signe d’infarctus antérieur (septal) ; un bloc fasciculaire septal gauche ou une préexcitation ventriculaire sont aussi possibles.
  • une onde R ample (R/S > 1 ou ≥ 6 mm) est anormale chez l’adulte, mais souvent normale chez l’enfant. Les étiologies sont par ordre décroissant : bloc de branche droit, extrasystole ventriculaire, hypertrophie VD, surcharge VD (cœur pulmonaire aigu), syndrome de Wolff-Parkinson-White (préexcitation de type a), infarctus basal, cardiomyopathie hypertrophique, dystrophie musculaire progressive, dextrocardie, erreur d’électrodes, variante ECG de la normale. Moins connu, le bloc fasciculaire septal gauche [3].
  • un retard droit est parfois physiologique (QRS < 110 ms) ou constitue un argument pour un bloc de branche droit, une hypertrophie VD, un ECG du syndrome de Brugada ou plus rarement une cardiomyopathie du ventricule droit arythmogène.
  • une onde S profonde est un argument important pour une hypertrophie VG (cf. Indice de Sokolowet se rencontre aussi au cours du bloc de branche gauche.
  • une onde epsilon est en faveur d’une cardiomyopathie arythmogène (cf. Onde epsilon).

La repolarisation ventriculaire

L’aspect habituel est isoélectrique à la ligne de base ou autorise un discret sus-décalage du segment ST ≤ 1 mm au niveau du point J, lorsqu’il est ascendant et concave vers le haut, avec une onde peu ample. L’amplitude de ce sus-décalage décline avec l’âge (cf. Variantes normales de repolarisation ventriculaire).

  • un sus-décalage du segment ST > 1 mm et une onde T ample peuvent témoigner d’un infarctus antérieur (ex. V1-V3) ou d’un infarctus du ventricule droit (V1-V3R-V4R).
  • un sus-décalage du segment ST en dôme ou en selle de cheval peut correspondre à un ECG du syndrome de Brugada. Une onde epsilon peut traduire l’existence d’une cardiomyopathie du ventricule droit arythmogène.
  • un sous-décalage du segment ST même minime (< 0,5 mm) peut témoigner d’une ischémie myocardique ou d’un infarctus basal.
  • en cas de complexes QRS larges (ex. hypertrophie VD ou bloc de branche), le décalage du segment ST obéit à la règle de la discordance appropriée en l’absence de pathologie associée.

L’onde T

L’onde T physiologique du sujet jeune est de polarité négative, parfois positive, mais asymétrique et peu ample.

 

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