Hypothermie

L’hypothermie affecte profondément l’électrogénèse ce qui peut menacer le pronostic vital. Tous les intervalles R-R, P-R, QRS et Q-T peuvent s’allonger.

L’aspect ECG – en dessous de 35° – associe de façon variable :

  • une bradycardie sinusale
  • un bloc sino-atrial, bloc intertrial ou bloc AV intranodal
  • un bloc intraventriculaire (hypothermie profonde, QRS très larges)
  • un QT long
  • et une onde J d’Osborn ou signe de la bosse du chameau (camel-hump sign).

L’onde J d’Osborn est la modification la plus typique. C’est une onde surnuméraire qui apparaît comme une déflexion positive interposée entre la fin du QRS et le début du segment ST [1]. Elle peut donner la fausse impression d’un complexe QRS élargi, d’un bloc de branche droit atypique en V1 ou encore d’un courant de lésion sus-épicardique [4]. Son amplitude est grossièrement proportionnelle au degré d’hypothermie [6][7]. Son mécanisme est discuté (courant de lésion, dépolarisation ventriculaire retardée ou repolarisation précoce ?) [2]. Elle ne modifie pas le pronostic de l’hypothermie. Elle peut se voir au cours d’une hypercalcémie ou autres diagnostics [5].

L’hypothermie sévère peut se compliquer de fibrillation atriale à réponse ventriculaire lente voir d’asystole dans les cas les plus sévère.

Mais c’est surtout la fibrillation ventriculaire qui menace, en particulier lors du réchauffement.

 

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