Rythme d’échappement

Prise de commande du rythme cardiaque par un pacemaker physiologique subsidiaire (subsidiary pacemaker), lorsque les dépolarisations spontanées du nœud sinusal sont lentes ou bloquées. Le phénomène d’échappement est lié à un automatisme normal.

Le phénomène d’échappement est lié à un automatisme normal contrairement aux rythmes accélérés qui sont liés à un hyperautomatisme.

Si le phénomène d’échappement est transitoire et ne concerne que quelques battements, on parle de complexes d’échappement. Si l’échappement est prolongé on parle de rythme d’échappement.

Etiologies

Il faut rechercher en premier une cause réversible comme une ischémie coronaire, une hyperkaliémie ou des médicament(s) chronotropes(s) négatif(s) (bêtabloquants, inhibiteurs calciques, amiodarone, digoxine…), une hypertonie vagale (malaise vagal) ou une hypothermie

Sinon, une maladie dégénérative de l’automatisme ou de la conduction intracardiaque

Rythmes possibles

  • Les foyers d’échappements hauts situés (échappement du sinus coronaire ou échappement jonctionnel haut) témoignent généralement d’anomalies bénignes ou peu sévères de l’automatisme et/ou de la conduction sus-jacente. Ces anomalies sont par exemple une arythmie respiratoire, une extrasystole atriale suivie d’un repos compensateur, un bloc SA du 2e degré ou un bloc AV intranodal du 2e degré. Les complexes QRS qui témoignent d’un échappement durant le ralentissement ou la pause s’appellent des complexes d’échappement.

  • Les foyers d’échappements prolongés et bas situés (échappement jonctionnel bas ou échappement ventriculaire) témoignent généralement d’une altération plus profonde de l’automatisme et/ou de la conduction sus-jacente. Il s’agit par exemple d’une paralysie sinusale, d’un BSA du 3e degré ou d’un BAV du 3e degré dans lesquels s’inscrit un échappement durable qui prend le nom de rythme d’échappement jonctionnel ou rythme d’échappement ventriculaire.

Vidéo YouTube (17 min). Rythme d’échappement, rythme accéléré, captures et fusions. P. Taboulet

 

Diagnostic différentiel : les rythmes accélérés